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11/07/2022

Réflexion avant l’installation : êtes-vous prêt ?

Définissez ce que vous voulez

Que vous soyez jeune diplômé ou déjà en exercice (salarié ou collaborateur), vous vous êtes sûrement déjà posé la question de ce à quoi pourrait ressembler une potentielle installation.

Examinons tout d’abord comment le choix d’une installation se fait de façon générale : à l’occasion d’un remplacement ou d’une collaboration, le praticien peut recevoir des propositions d’association ou de rachat du cabinet. Il sera, alors, peut-être enclin d’accepter en pensant qu’il s’agit d’une occasion qui risque de ne pas se représenter. Et ce qui ne devait être qu’un exercice transitoire peut ainsi se transformer en un exercice de toute une vie.

Le problème est le même en cas d’achat où seul le prix a été l’élément considéré. Il y a de fortes chances alors d’aboutir à des frustrations répétées dans la pratique de tous les jours. C’est pourquoi, il est essentiel avant toute décision de bien réfléchir au type de pratique auquel vous aspirez.

L’exercice est moins évident que ce qu’il peut paraitre à première vue : que choisir ?

  • Un cabinet d’omnipratique traditionnel ?
  • Orienté vers la parodontologie ?
  • L’implantologie ?
  • L’endodontie ?
  • L’esthétique ?
  • Orienté vers les enfants ? Les personnes âgées ?
  • En solo ou dans un cabinet de groupe ?
  • En libéral ou dans une mutuelle ?
  • En ville ou à la campagne ?

Vous avez vraiment le choix et les options possibles sont extrêmement nombreuses. Il ne faut pas oublier que votre activité doit réellement vous correspondre. Il est très difficile « a posteriori » de modifier les habitudes données au départ. Il en va de même pour la conception architecturale des locaux.

N’oubliez pas que le cabinet est l’endroit où vous passerez la plus grande partie des 25 années à venir. Celui que vous êtes sur le point d’acheter correspond-il vraiment à celui dont vous aviez rêvé ?

3 questions à vous poser

Afin de vous aider à faire un choix qui soit le plus possible en cohérence avec vos valeurs profondes, il est essentiel de prendre le temps de rédiger votre projet par écrit. Les 3 questions suivantes vous aideront à identifier vos objectifs et à développer un programme de développement réussi.

Ne les sous-estimez pas, car elles peuvent déterminer la réussite à long terme de votre cabinet. Ces 3 questions sont les suivantes :

Question 1 : Où en suis-je maintenant ?

La plupart des praticiens, même installés depuis longtemps, ne prennent pas le temps de réfléchir à leur situation présente. Ils se rendent chaque jour au cabinet, traitent les patients notés sur leur agenda au gré des places vacantes et retournent chez eux le soir.

Pourtant, il est indispensable de faire le bilan de sa situation actuelle. Car sans point de départ, sans référence, il est illusoire d’envisager le futur !

Question 2 : Où veux-je aller ?

La question « Où veux-je aller ? » est celle qui pose le plus de problèmes. En effet, les praticiens ont très souvent des difficultés à répondre à cette question.

Pourtant, il est essentiel de définir des objectifs précis. Il n’est pas suffisant de dire « Je ne veux pas travailler trop » ou « Je souhaite avoir un maximum de nouveaux patients ». Il est facile d’imaginer que tout nouveau praticien veut attirer de nouveaux patients ou avoir un niveau de vie raisonnable. Il est plus difficile de définir des objectifs qui vous soient personnels et en accord avec vos valeurs. Un objectif est un but précis à atteindre. Il nécessite une action pour l’atteindre. Cette démarche, orientée vers l’action, n’est pas naturelle. De virtuels, ils sont destinés à devenir réels dans un futur prédéterminé.

Question 3 : Comment faire pour y parvenir ?

C’est le moment du passage à l’action. Vous devez réfléchir à un plan pour atteindre vos objectifs. Ce plan doit être réaliste et doit s’inscrire dans un temps donné. Si vous ne vous posez pas cette question, vous ne pouvez pas avancer. Si vous ne répondez pas à cette question, à long terme vous ne pourrez pas réussir.

Quand s’installer ?

Il est impossible de donner une réponse standard à cette question tant les facteurs qui interviennent sont nombreux (personnalité, possibilités financières, environnement et besoins personnels, etc.). Toutefois, il paraît peu souhaitable pour le jeune chirurgien-dentiste de s’installer directement après l’obtention du diplôme. En effet, un minimum de pratique « réelle » va lui permettre de se forger une expérience. Cela lui évitera que les premiers déboires, inhérents à tout début d’exercice, ne surviennent dans son propre cabinet.

D’autre part, si le jeune diplômé possède désormais les compétences cliniques, il lui est nécessaire d’approfondir ses connaissances en matière de communication et d’organisation. Si cela est possible, il serait bon pour lui de travailler dans différents cabinets. Cela lui permettra de comparer les divers modes d’exercice, un peu à la manière des Compagnons qui faisaient le tour de France avant de se fixer définitivement.

Check-list (non exhaustive) des questions à vous poser avant toute installation

  1. Quels revenus vous attendez-vous à dégager la première année ? Et à plus long terme ?
  2. Quelles raisons vous ont poussé à choisir ce lieu d’exercice ?
  3. En cas d’association, quel est selon vous, le plus grand problème potentiel pouvant survenir ? La plus grande satisfaction ?
  4. Pensez-vous travailler avec les réseaux de soins ?
  5. Avec quel type de patient êtes-vous le plus à l’aise ?
  6. Quels standards de qualité clinique avez-vous fixé dans chaque domaine de la dentisterie ? Quelles concessions serez-vous prêts à faire ou à ne pas faire ?
  7. Avez-vous clairement identifié vos limites cliniques ?
  8. Etes-vous prêt à gérer du personnel ?
  9. Avez-vous des notions de gestion ?
  10. Etes-vous informé de toutes les responsabilités, obligations légales et déontologiques concernant la tenue d’un cabinet dentaire ?
  11. L’accomplissement de vos objectifs professionnels exigera-t-il des sacrifices personnels ? Si oui êtes-vous prêts à faire ces sacrifices ?

De telles questions sont en rapport direct avec une pratique dentaire quotidienne. Comme déjà indiqué, il n’y a ni de bonnes ni de mauvaises réponses. Mais il y a des réponses avec lesquelles vous accepterez de vivre et d’autres avec les quelles vous ne pourrez pas.