Prendre une décision n’a jamais été très aisé. Or, il s’agit de l’une des caractéristiques principales de tout chef d’entreprise. Et le contexte d’incertitude ambiant ne fait que renforcer l’inquiétude face à ce type de responsabilité. Pourtant, cet exercice peut s’avérer motivant et valorisant. Voici les clés pour décider vite et bien.
1. Dédramatiser la prise de décision
Il faut être conscient que les décisions resteront toujours imparfaites et accepter l’erreur comme possible. La recherche du 0 risque est la première cause de paralysie. Et notre culture dentaire française est empreinte de la peur de l’échec. Or, il est essentiel de contrôler cette volonté de perfection. Parfois, d’ailleurs, la décision ne peut se prendre que petit à petit, à base de tâtonnements et d’ajustements.
2. Rechercher les informations pertinentes
Face à plusieurs alternatives, il est difficile de trancher. Cela peut venir du sentiment de ne pas disposer de toute l’information nécessaire. Or, pour décider, il est important d’avoir collecté informations, données et conseils. Mais a contrario, être face à une masse d’informations contradictoires, peut vous désemparer.
Aussi, lors d’un échange, n’acceptez pas des informations floues, des imprécisions ou des généralisations. Il ne faut pas hésiter à questionner avec précision son interlocuteur afin qu’il entre dans le détail. Par ailleurs, attention à l’effet « Expert » : n’acceptez jamais une information que vous ne comprenez pas clairement.
3. Savoir écouter son intuition
Au-delà de la compréhension rationnelle des situations, se laisser guider par l’intuition fait partie des clés d’une prise de décision dans une situation complexe. Dans les services d’urgence médicaux, c’est l’intelligence de la situation qui fait toute la différence. Cette forme d’intelligence intuitive comprend une grande capacité d’écoute et d’observation. En fait, elle prend en compte plusieurs paramètres à la fois. Cependant elle ne doit pas pour autant se substituer à l’intelligence rationnelle. Elle doit compléter une expertise.
4. Ne pas attendre d’être au pied du mur
Dans une situation urgente, la procrastination, c’est-à-dire le fait de repousser les choses à plus tard, augmente le danger d’être finalement rattrapé par les contraintes extérieures. Décider rapidement permet également d’observer ce qui se passe de façon concrète. Souvent, si on attend d’avoir la certitude de prendre la bonne décision, on peut ne jamais décider.
5. Prendre en compte ses émotions
Le dicton affirme : « La peur est mauvaise conseillère ». Il est vrai qu’elle peut générer des décisions de fuite ou de paralysie. Je vous invite à identifier l’ensemble des émotions ressenties à propos de la décision : ainsi mieux vaut ne pas décider sous le coup de la colère, de la frustration ou si vous avez le moral en berne. Il faut donc se détacher de la dimension émotionnelle. Pour en être sûr, faites le bilan des avantages et des inconvénients : si vous n’avez que des avantages ou que des inconvénients, vous n’êtes pas dans un état rationnel.
6. Savoir s’adapter aux contraintes
Une bonne décision doit prendre en compte d’une part la réalité du terrain, mais également ne pas perdre de vue l’objectif final. Ainsi, la décision d’investir dans la CFAO doit tenir compte d’un certain nombre d’adaptations pratiques au quotidien. Toutefois, il ne faudra pas perdre de vue que l’objectif doit rester la pérennité financière du cabinet. Le praticien libéral doit donc savoir naviguer dans ce contexte.
7. Prendre en charge les conséquences
Prendre une décision impose d’assumer une dose de risque. Cette conscience du risque pris impose de suivre de près la mise en œuvre, d’évaluer les effets positifs, comme négatifs de sa décision. Et surtout d’en tirer les leçons pour les décisions futures. Il n’y a pas d’échecs, juste des leçons à tirer. Il est également conseillé de rechercher des moyens de transformer ces erreurs en succès futurs, comme cela a été le cas du Post-it, né de cette colle qui ne collait pas et qui a permis de créer un nouveau produit.